Histoire forestière de l'Abitibi-Témiscamingue

  • 1793-1829
    Avant l'Abitibi-Témiscamingue Une ressource pour l'Empire

 
1793-1806En 1793, la guerre éclate entre l’Angleterre et la France. Cette guerre est un véritable stimulant pour l’économie des colonies anglaises d’Amérique du Nord, qui agissent comme fournisseurs de bois pour l’Empire britannique. Les marchands de bois du Bas-Canada exploitent surtout les pins blancs et rouges qui, une fois transformés en bois équarri, sont expédiés par bateau en Angleterre. En 1805, la demande en bois s’accroît dans les colonies, car l’Angleterre ne peut plus s’approvisionner auprès des pays alliés d’Europe en raison du blocus de Napoléon. Pour répondre à la demande, il faut vite découvrir de nouveaux territoires riches en pins. Cette conquête forestière débute quand Philemon Wright et une poignée de pionniers en provenance du Massachusetts s’établissent sur la rive nord de la rivière des Outaouais pour y construire plusieurs bâtiments, dont un moulin à scie. Ce secteur est nommé Wright’s Town. On l’appellera plus tard Hull!

En 1806, M. Wright achemine un premier radeau de bois équarri de Wright’s Town vers la ville de Québec. Le bois de l’Outaouais suffit pour l’instant à la demande, mais on connaît déjà l’existence de belles réserves de bois disponibles plus au nord, au Témiscamingue! Toutefois, la chute des Chaudières empêche, pour l’instant, l’exploitation et l’acheminement du bois vers le sud.